A 100 jours de la présidentielle française, les annonces et promesses se multiplient. Le terrain est jaugé, manipulé. Sondages contraires, le triple A perdu par une victoire de la gauche complexée l’est aujourd’hui par la droite décomplexée, mais ce n’est plus si grave, plus une question ni de vie ni de mort.
Frédéric Mitterrand, membre de ce gouvernement – de « droite décomplexée »- , confesse au magazine des mules qu’il « [s]’amuse au Conseil des ministres à [se] dire: est-ce qu’il y en a un, à un moment ou à un autre, qui pourrait ou aurait pu faire partie ‘de la fanfare’? ». Après les sévices thaïlandais, les sévices ministériels.
Hier, la France devait gagner en compétitivité, aujourd’hui, 5 ans après a-t-elle changé ? le candidat de la rupture n’en était pas un. Il n’est aujourd’hui pas candidat, il est possible même qu’il ne le soit pas tellement le refus qu’il suscite est incommensurable.
La réalité lui fut rappelée entre deux réunions avec son « provocateur » à qui il ne manque qu’un point de détail pour affoler gauchistes et décomplexés de son camp. Guéant, le point de détail qui n’entrera pas dans l’histoire. Une droite complexée qui aura préféré augmenter la TVA sur les boissons sucrées à supprimer les subventions publiques à la LICRA, à SOS-RACISME, au GITSI, c’est la rigueur pour certains, le faste pour d’autres, – l’Autre ou le Big Other – .
La droite de la rupture comme on l’espérait ne fut que celle de l’abime, celle qui continua l’agitation médiatique pour rien ou pas grand chose, création du bouclier fiscal puis suppression, défiscalisation des heures supplémentaires puis fiscalisation.
Une V ème république tachée, que reste-t-il de la fonction majestueuse qu’occupe un président vulgaire et omniprésent.
Les jours se succèdent, les forfaitures se ressemblent.